Nous sommes complets aujourd'hui ~Le Rin, club de mahjong~

La porte s'ouvrit violemment.

Master

— Hey hey hey, Choupinet ! Alors, t'es en retard !

Les jeunes sont déjà tous là.

Ôishi

— Éhhéhhéhhéhhéhhé...

Tenez madame, voilà pour vous. Je suis vraiment désolé, hein.

Lorsqu'Ôishi tendit les cartouches de cigarettes à la maîtresse des lieux, celle-ci les prit en acquiesçant de la tête et se retira dans ses appartements.

Elle avait l'habitude.

Kumagai

— Chef !

Beau travail !

Ôishi

— Eh ben alors quoi, me dites pas que vous m'avez attendu comme de braves petits garçons ?

Z'auriez pu faire une ch'tite partie, hein...

Toutes les tables du café étaient occupées par les hommes de la section d'Ôishi, mais aucune table n'avait sorti les tuiles de mahjong.

Ôishi

— Les enfants, je vous remercie pour le boulot que vous avez fait pendant ces jours, sans sommeil et sans congé, ça n'a vraiment pas dû être facile.

Détectives

« Merci, chef ! »

Tous les effectifs étaient sérieux.

Ils n'étaient pas ici pour jouer.

Ôishi

— La situation n'est pas à notre avantage.

Le chef du commissariat s'est fait remonter les bretelles par le député Sonozaki, et il a fini par céder.

Ôishi

Dans les prochains jours, l'enquête sur Takano sera laissée à nos collègues de Gifu, et les disparus des derniers jours seront laissés aux services sociaux.

Quel bleu-bite, il fallait s'y attendre…

Les vétérans hochèrent la tête, dégoûtés.

Ôishi

— Toutes les demandes de mandats ont été rejetées.

Le chef de section m'a dit de ne même pas m'approcher de leurs propriétés si je tenais à mon poste.

Ah là, là, je sais vraiment pas quoi faire.

Ôishi

D'ailleurs, en parlant de ça, j'aurai une nouvelle mission de recherche au centre des archives du commissariat central dès la semaine prochaine.

Ensuite, on m'a donné l'ordre de prendre tous les congés qui me restent pour prendre du bon temps à Izu.

Ôishi

Oh, j'ai rien contre, personnellement...

Des rires gênés se firent entendre.

Il n'y avait vraiment pas de quoi rire, mais que faire d'autre ?

Ôishi

— Je le dis souvent, mais les enquêtes, c'est comme les voitures fermées avec la clef à l'intérieur.

Pour ouvrir la voiture, vous avez besoin de la clef qui se trouve dedans.

Ôishi

Alors, vous pouvez péter un carreau ou bien appeler votre assurance.

Ôishi

Mais dans une enquête, comment faire ?

Nounours, ramène les plans.

L'officier Kumadani retourna le tableau des scores devant lui.

Derrière, il y avait les plans d'architecte de la villa des Sonozaki, collés au tableau avec des aimants.

Ôishi

— J'ai toujours fait ce métier.

J'ai une grande confiance en mon intuition, mais cette fois-ci, je suis peut-être pas sur la bonne piste, je vous préviens.

Ôishi

S'il y en a parmi vous qui tiennent à leur emploi ou à leur retraite, ils peuvent partir, je leur laisse dix secondes.

L'inspecteur se mit à compter à haute voix. Tous les autres policiers présents l'imitèrent.

C'était le fameux décompte des dix, une pratique très prisée par Ôishi.

Ôishi

— 9, et 10 !

Rha la la la la, y'en a pas un seul qui est sorti...

Bande de salauds, vous ne pensez donc jamais à vos femmes et à vos enfants ?

Détectives

« Haaahahahahaha ! »

De grands éclats de rire fusèrent, pour détendre l'atmosphère.

Ôishi

— Bon, lisez bien le matériel qu'il y a sur vos chaises.

Notez-bien les angles morts des caméras de surveillance, c'est là qu'il faut frapper.

Nounours, tu restes dans la voiture.

Ôishi

Si il m'arrive quelque chose tu prends le relais pour diriger les troupes.

Ôishi

Komiyayama, tu prends l'unité d'assaut A.

Atsushi, tu prends l'unité d'assaut B.

Ôishi

Les unités de surveillance se déploient aux points 1 à 8 et font un rapport en continu.

Ôishi

— Bonji, je veux que tout le monde soit en place en temps et en heure !

Ôishi

Fais attention à bien respecter les agendas, le commissariat ne doit se douter de rien !

Ôishi

Bon, quant à ceux qui restent en attente, ils ont le rôle le plus important.

Vous êtes prêts ? Si le chef me demande, faites comme si vous ne compreniez pas la question.

Détectives

« Aaaahhahahahaha ! »

Ôishi

— C'est moi qui ferai l'escorte de notre invité spécial.

Je suis sûr qu'il nous mènera là où il faut, soyez patients !

Kumagai

— Vous pensez qu'il tombera vraiment, ce gamin ?

Je veux dire, Keichi Maebara.

Ôishi

— Oui, d'après moi, d'ici demain ou après-demain, il devrait être juste à point pour la cueillette.

Il viendra tout seul.

Éhhéhhéhhéhhéhhé !