— Nous vous remercions d'avoir lu le deuxième tome de la série du sanglot des cigales jusqu'au bout !

Est-ce que “la purification du coton” vous a plu ?

Nous espérons sincèrement qu'au pire, vous ne vous êtes pas trop ennuyés.

— Mais enfin, vous plaisantez j'espère ?

Pas encore !

Vous nous avez encore une fois servi une fin atroce, écœurante, humiliante !

Je suis très en colère, ma chère, je ne vous félicite pas !

— Ooooh oui, nous sommes en colère.

— Vous avez tous bien bossé, les enfants !

Bah, disons que, comment dire, la fin est assez spéciale, hein.

Mais tout le reste, c'est un peu un tome complet dédié à Mion Sonozaki, vous ne trouvez pas ?

J'ai eu plein de scènes, je suis super contente ! Ahahahaha !

— Il n'y a pas de quoi vous pavaner !

Regardez-nous, le scénario nous a tuées !

— Surtout que pour Satoko, c'est la faute à pas de chance et c'est expédié en deux lignes.

— Comment ont-ils pu oser me faire ça !

Je ne veux pas mourir de cette façon !

— Allons, allons, ne pleure pas, voyons.

Il y aura sûrement un tome où tu passeras au premier plan, et peut-être que Rika aussi finira par prendre plus de place dans l'histoire ?

Attendons de voir de quoi demain sera fait !

— Oui, il y aura sûrement une histoire où tu vas te faire attaquer et torturer pendant des centaines de pages, on va bien rigoler.

— Nooooon !

C'est même pas vrai d'abord !

Bouhouhouhou !

— Mii,

si tu n'arrêtes pas avec tes conneries, je vais me fâcher ?

— Elle est toute plate, maintenant.

Je lui caresserais bien la tête, mais je ne la trouve pas.

— Ah, la voilà qui reprend forme.

Votre corps me paraît bien étrange, vous savez.

— Salut les filles !

Vous avez bien travaillé !

— Nous sommes encore une fois en retard, je m'excuse. Éhhéhhéhhéhhéhhé !

— Ah, bonjour vous deux !

Vous aussi, vous avez fait du beau boulot !

Tiens ?

Et Mme Takano ? Et Shion ?

— Je suis là, ici !

Merci beaucoup de m'avoir invitée cette fois-ci.

Je peux m'asseoir ici ?

— Mais oui, bien sûr, je vous en prie, ma chère !

— C'est impressionnant d'arriver parmi tous ces gens...

Soyez gentils avec moi !

— Bon, on peut commencer ?

Nous sommes au complet, il me semble ?

— Il ne manque que Keiichi.

— Je vois, l'auteur a encore une fois oublié de le dessiner ? Je suppose qu'il doit déjà lire le prochain scénario...

— Oh, le pauvre.

Je ne voudrais pas faire la fête sans lui.

— Miyo, te casse pas la tête, va.

Dans ces cas-là, il faut faire une chouille de tous les diables pour pouvoir la lui raconter par la suite.

— Vous avez tout à fait raison !

Nous n'allons pas faire une veillée funèbre simplement parce que môssieur ne peut pas venir ?

— Ahahahaha...

Ah, ben là, désolé pour lui, mais il va bien falloir faire la fête sans lui !

— Bon, puisque c'est décidé,

raboulez vos verres !

Ah, il y en a parmi vous qui ne supportent pas les bulles gazeuses ?

— Il y a aussi de l'alcool pour les grandes personnes. Éhhéhhéhhéhhé !

— Rika, qu'est-ce que tu préfères ?

Du coca ?

Du jus de fruits ?

— Mii.

Je prendrai du thé qui mousse moi aussi.

— Tut-tut-tut !

Rika, tu n'as pas l'âge, pas d'alcool pour toi !

— Alors, avez-vous tous de quoi étancher votre soif ?

Dépêchez-vous, les boissons vont être tièdes !

— Mi, qui porte le toast ?

— Rena, non ?

Allez Rena, à toi !

— Ahem !

Bon eh bien alors, en l'honneur de la fin du tournage de “la purification du coton”, santé !

« Santé ! »

Il y eut des cris de joie et des applaudissements.

— Bon, puisque nous sommes tous là,

vous ne voulez pas discuter du scénario encore une fois ?

— D'accord.

Mais chacun a droit à sa propre opinion !

Qui veut nous donner son point de vue ?

— Quel point de vue ? Nous avons eu la solution devant les yeux pendant les derniers chapitres !

La grande meurtrière, c'était Mion !

Les Sonozaki étaient derrière absolument tous les meurtres !

C'est l'évidence-même !

— Hmmm...

J'avais espéré que Mion ne soit pas dans le coup, mais...

— Vous êtes trop naïves, voyons !

C'était une situation très facile à deviner après la première histoire.

D'ailleurs, c'était tellement facile que les bras m'en tombent !

— Hmm, vous avez raison.

De nombreuses théories faites par les gens qui connaissent le premier se sont certainement vérifiées.

— On dirait bien que l'histoire part là où les lecteurs l'attendaient.

— Mais alors, la majeure partie du mystère est résolue ?

Vous pensez que le clan des Sonozaki est l'instigateur de tout ce qui ne tourne pas rond dans ce village ?

— Hmmm, je ne sais pas.

Au contraire, je dirais même qu'avec cette histoire, il devient presque certain que les Sonozaki ne font pas partie de la conspiration.

— Ah, nous sommes du même avis !

C'est ce que je pense aussi.

Je ne crois pas en la malédiction,

mais je dirais qu'avec ce tome, il est clair que les Sonozaki ne peuvent plus être “les vrais meurtriers”.

— Hein ?

Mais pourquoi ?

Je veux dire, tu as plus ou moins avoué les faits, non ?

— Je vous seconde.

Vous avez avoué nos meurtres, et pourtant vous persistez à insinuer que vous n'y êtes pas mêlée ?

— Oh, je ne veux pas vous embrouillaminer les idées.

Mais je trouve que trop de détails clochent pour penser que Mion aurait pu commettre tous ces meurtres.

Je pense que c'est facilement trouvable en réfléchissant un peu.

— Ah oui ?

Personnellement, je pensais que c'était à peu près ça, disons qu'à quelques éléments près...

Mais je suis curieux de savoir quelle est ta théorie !

— Alors, écoutez bien.

Dans les dernières scènes, mon personnage avoue qu'il est impliqué dans toutes les affaires du passé.

Et là, il y a un truc qui cloche, pour moi.

Je veux dire, réfléchissez une seconde.

Ça parait fou que tous les incidents du passé aient été orchestrés par la famille Sonozaki !

Presque tous les crimes sont parfaits !

Ils sont tous exécutés de façon à ce que l'on ait des débuts de preuves qui accusent des gens qui n'ont rien à voir !

— Évidemment.

Les Sonozaki sont les plus puissants dans le monde du crime.

Forcément, ils peuvent commettre des crimes parfaits.

— Et justement, c'est là que ça coince.

Ils ont réussi pendant quatre ans à nous pondre crime parfait sur crime parfait, et là ?

Les crimes de la cinquième année sont pas très recherchés.

Elle les cherche les uns après après les autres et les bute dès que possible.

En plus, on remarque très vite que les Sonozaki sont dans le coup, quoi !

— Hmmm, c'est vrai que ça laisse songeur.

Les crimes du passé ont tous une aura de mystère.

Mais les derniers sont simplement... violents.

— Je ne saisis pas trop la portée de vos propos.

Ma chère, avez-vous quelque lumière ?

— Hmmm, ce qu'elle veut dire, c'est que si les Sonozaki étaient vraiment les instigateurs de tous ces crimes, ceux de la dernière année seraient beaucoup, beaucoup mieux.

— Eh bien alors, qu'est-ce à dire ?

Ce ne serait pas Mion qui nous auraient tuées, mais ce fameux “démon” ?

Eh bien alors, vous voyez ?

Je vous l'avais dit que Mion n'était pas une méchante !

— Oui,

toi et moi avions dit que Mion devait être possédée pour devenir aussi méchante.

Mais alors, nous étions dans le juste ?

— La dernière fois, je vous avais dit pencher pour la théorie de la malédiction, mais cette fois-ci, je pense même avoir des éléments concluants.

Regardez la dernière scène, mon personnage met le doigt dessus.

Mme Takano et Mion étaient mortes, et pourtant, plusieurs heures voire plusieurs jours après, nous avons des témoins occulaires qui les ont rencontrées.

— Tiens donc ?

La dernière fois, la malédiction n'avait pas grand succès, mais cette fois-ci, elle a la cote, on dirait ?

Aucun avis différent ?

— La dernière fois, Mion et Rika penchaient pour le meurtrier humain, non ?

Ah, et M. Tomitake aussi.

Alors, quelque chose à dire ?

— Hmmmm, je sais pas trop comment le dire, en fait...

Le plus gros élément en faveur de la malédiction, c'est les heures des décès, nous sommes d'accord.

— Mais si l'on trouve le tour de passe-passe, l'explication logique des divergences dans les heures des décès,

alors la théorie du complot humain sera démontrée, non ?

— Tiens donc, tu as quelque chose à nous dire là-dessus ?

— Bah, oui et non.

Je suis d'accord avec toi, Mi, pour dire que le coupable est humain, mais je suis sûre que les Sonozaki sont très forts.

Si ça te convient quand même, je veux bien vous en parler un peu.

— Ohhohhohho !

Allez-y, ma chère, ne vous gênez pas !

Si vous pensez pouvoir le prouver, eh bien, libre à vous d'essayer !

— Ok, Shion.

Alors reprenons la fameuse dernière scène.

Mion meurt le jour où Keiichi est sauvé, mais plusieurs jours plus tard, elle revient pour vous tuer tous les deux. Comment fait-elle ?

— C'est tout simple, les deux sœurs sont complices, en fait !

Facile !

Si Mion est déjà morte, alors Shion se déguise pour aller tuer Keiichi.

Elle n'a plus qu'a revenir dans sa chambre où elle joue la comédie avant de se suicider.

— Donc dans ce cas de figure, c'est Mion qui joue le mauvais rôle.

Elle s'occupe de tuer les gens pour faire ressortir Shion toute blanche et éviter les soupçons.

Et si elle se cache dans les souterrains, Shion peut alors se déguiser et prendre sa place pour tuer tous ceux qu'il faudra.

— Aah, je vois.

Mais alors, dans ce cas-là, il y a deux choses qu'elle n'avait pas du tout prévu.

La première, c'est de mourir par accident, et la deuxième c'est qu'en plus la police trouve son corps.

Je me trompe ?

— Hmmm...

C'est vrai que ça sonne plausible...

— Oui, mais je ne suis toujours pas convaincue.

Quand je compare les derniers meurtres et les meurtres du passé, moi, je sais pas, ça me reste en travers de la gorge !

Si vraiment c'est le plan, alors Mion a forcément le mauvais rôle, non ?

Elle devra vivre toute sa vie sous terre, ou faire semblant d'être Shion !

C'est trop de travail, trop de problèmes !

On peut pas parler de crime parfait !

— Oui, dans les deux cas, Mii est amenée à disparaître.

— Aha, Rika, ça c'est une remarque qui me plaît.

Je pense que les deux sœurs ont prévu de la faire disparaître dès le départ.

C'est pour ça que Mion passe aux aveux à la fin,

elle s'accuse de tous les meurtres et ensuite disparaît dans la nature !

— Et en faisant ça, elle protège le vrai meurtrier des affaires du passé.

Donc en fait, cette année, c'est une sorte de série de meurtres pour englober tous les autres et les régler en une seule fois.

...Je suppose ?

— Oui, la coupable toute désignée s'accuse de tout et meurt, donc la police ne va pas plus loin.

C'est la meilleure des solutions pour le ou les vrais coupables.

— ... Je dois vous avouer que je n'arrive plus à suivre vos élucubrations.

Qu'est ce que vous entendez par “coupable toute désignée” ?

Mais alors, Mion est-elle coupable ou non ?

— En fait...

Le meurtrier des affaires inexplicables, c'est quelqu'un d'autre.

Mais pour protéger cette personne, Mii va mentir à la police en s'accusant de tous ces meurtres.

— Ahahahaha... je sais que je vous l'ai déjà dit dans le film, mais c'est un sacré détective que nous avons là, ma parole !

C'est très convaincant !

— Toutes ces disparitions ont été orchestrées pour couvrir le vrai meurtrier.

En tout cas, je mise là-dessus.

Je pense que le vrai coupable ne fait pas partie du clan des Sonozaki.

— Alors ce serait une sorte de leurre pour brouiller les cartes de la police ?

— Exact.

Je dirais que le fameux “chef” dont il était question à la fin du premier est très suspect !

— ... Impressionnant.

Ça pourrait presque marcher !

Bravo~~ !

— Pour moi, les Sonozaki et les deux sœurs sont toujours les coupables.

Je pense que c'est une sorte de dernier coup magistral pour payer les dettes du passé et s'en débarrasser une bonne fois pour toutes.

C'est ma théorie.

— Les dettes du passé ?

Tu veux dire que pour mettre un terme aux agissements des assassins des trois clans fondateurs, elles ont décidé de faire une grosse purge parmi les responsables ?

— Oui.

Je pense que c'est une histoire très triste, et que les deux sœurs ont dû se décider pour cette solution après avoir hésité et souffert pendant très longtemps.

Oui, enfin, j'exagère peut-être un peu !

— ... Impressionnant.

Ça pourrait vraiment presque marcher !

Bravo~~ !

— Comment ça ?

Tu as l'air de vouloir nous dire quelque chose, toi.

Allez Rika, raconte !

— Alors, alors, petite question.

Pourquoi Keiichi devait-il mourir ?

— Rika, ma chère, cela paraît l'évidence-même.

Il a pénétré dans le temple interdit.

— Je suppose que la mort de Tomitake et de Takano est due à cette visite du temple, dans le dernier jeu.

... Hein ?

— ...

Ooooh, là, ça devient intéressant.

— Comment ça ?

Quelque chose ne va pas ?

— Ah !

Rena, mais bien sûr !

Rappelez-vous !

— Eeeeeh oui.

Dans le premier jeu, Keiichi s'est fait tuer alors qu'il n'est jamais entré dans ce temple.

Des murmures agités se firent entendre partout dans la salle.

— Eh bien...

Je sais !

Les gens de Hinamizawa n'aiment pas les étrangers, non ?

Keiichi était un nouveau, c'est pour cela qu'ils ont tenté de l'éliminer.

— Non, ce n'est pas logique.

Si c'était le cas, ses parents aussi seraient en danger.

Or, ils n'ont jamais eu de problèmes.

Ni cette fois, ni la dernière fois.

— Eh bien alors ?

Messieurs et mesdames les petits rigolos qui ne croyez pas en la malédiction, vous faites moins les intéressants, là, hein ?

— Éhhéhhéhhéhhéhhé !

Mais n'oubliez pas que la malédiction ne permet pas d'expliquer pourquoi Keiichi doit mourir dans les deux jeux.

— Hmm, c'était pas mal pourtant.

Je suppose qu'il reste encore pas mal de secrets.

— ...

Les victimes autres que Keiichi ont toujours une bonne raison de se faire tuer, mais Keiichi lui-même reste toujours un peu vague.

...La dernière fois dans “enlevés par les démons”. Et maintenant dans “la purification du coton”...

Dans les deux jeux, il se fait attaquer sans trop savoir pourquoi.

— Eh bien, je suppose que chaque fois, il a fait encore d'autres choses qui pourraient mériter un tel châtiment.

— Je vois...

Si l'on peut trouver des similitudes entre ses actes dans les deux livres, on trouvera peut-être des indices pour le grand mystère...

— J'ai lu en gros les deux scénarios, mais j'ai juste l'impression que l'auteur décrit sa vie quotidienne et ordinaire.

Si l'on exclut le temple sacré, il ne reste rien que de très banal...

— Hmmm...

Qu'a-t-il bien pu faire ?

Je ne vois rien de si grave !

— Si vous ne savez pas, demandez-lui, vous perdrez moins de temps.

— Aaah, je comprends.

Et donc comme ça pendant que je pleure toutes les larmes de mon corps sur le prochain scénario, avec à peine un verre d'eau et un quignon de pain pour tenir le coup,

vous faites une petite fête au café ?

— Ahem, enfin bref.

Si tu pouvais nous dire ce que tu en penses...

— Allez, p'tit gars, avoue, qu'est-ce que t'as fait pour mériter ça ?

— C'est parce qu'il me frappe tout le temps !

— C'est parce qu'il m'a pelotée, c'est un crime passible de prison.

— Tout à fait !

Il coule des jours heureux entouré de jolies jeunes filles, c'est impardonnable !

— Éhhéhhéhhéhhéhhéhhé !

Tout à fait d'accord, c'est très grave !

M. Maebara, vous êtes dans une position très convoitée, vous savez ?

Vous pourriez échanger votre place de temps en temps ! Faites profiter les copains, quoi !

— Oh,

c'est sûr qu'avec tous les avantages qu'il reçoit par ailleurs, il peut bien prendre un coup de couteau de temps en temps, c'est peu cher payé...

— Et donc, très cher ?

Auriez-vous quelque crime à nous avouer ?

— Non, non et NON !

C'est chaque fois la même chose !

Tout ce que je veux, c'est vivre ma vie tranquille et qu'on me foute la paix.

Et à chaque fois, je me fais tuer !

Et en plus vous croyez que c'est ma faute ? C'est du bizutage, je me plaindrai !

— Ah, le pauvre,

il faudra que je pense à lui caresser la tête la prochaine fois.

— Hmmm, est-ce que je devrais relire le premier ou pas ?

— Je vais me relire le deuxième en pensant au point de vue de Mion.

Je suis sûre de découvrir quelque chose.

— Quant à moi, je pense que c'est le “démon” le coupable !

Cette théorie explique tout !

— C'est vraiment le composant miracle.

— Et vous, chers joueurs, qu'en pensez-vous ?

Faites-le nous savoir !

— Il reste encore du chemin à parcourir, mais n'abandonnez pas !

— Eh bien alors, vous pouvez désormais continuer votre lecture avec le troisième tome, “Le sanglot des cigales : malédiction meurtrière”. Bonne lecture !