— Tu n'es pas obligé de te remarier.
Ce furent mes tout premiers mots lorsque je rentrai à la maison, et mon père eut l'air d'accuser le coup.
Mon père sut instantanément qu'il n'avait pas ma bénédiction, et il n'avait pas l'air d'apprécier. C'était un peu décevant.
— ... ... Je suppose que c'était prévisible.
Je comprends ce que tu ressens, Reina.
Je comptais de toute façon en parler avec t--
— Quand elle dit qu'elle est enceinte, c'est du pipeau, hein.
— Ce ne sont pas des manières de parler, Reina.
Rina est--
— Écoute, tu veux la vérité ?
Elle est avec un mec qui s'appelle Tetsu, et elle essaye de t'escroquer.
Elle s'est mise avec toi pour pouvoir nous prendre tout notre argent, c'est tout.
Il ne voulait pas entendre raison, et ma manière de parler de Rina avait l'air de le mettre en colère.
Je savais que j'aurais pu le dire autrement, mais je voulais me contenter de lui dire la vérité, de la manière la plus concise possible.
Je lui racontai tout ce que j'avais entendu dans le café.
... Comme je l'avais prévu, Papa prit la défense de Rina.
Encore une fois, la déception se fit sentir, mais en même temps, je fus réellement soulagée d'avoir tué Rina, car selon toute vraisemblance, c'était la seule méthode qui aurait fonctionné avec mon père, de toute façon.
J'imagine qu'il devait considérer mon accord comme étant une condition sine qua non, car au lieu de hausser le ton, il se mit à sourire et de tenter le dialogue.
— Allons, Reina, écoute au moins notre point de vue sur la question.
Je suis sûr que tu comprendras.
... Même lorsque le maître est mort,
un animal de compagnie reste un animal de compagnie.
Comme quoi, il y a du vrai dans les vieux dictons.
Bah, ce n'est pas grave.
Je vais quand même laisser son enclos ouvert.
Il finira bien par se rendre compte qu'il n'est plus attaché, qu'il est libre d'aller où il veut.
Ce n'est pas à moi de le lui apprendre.
Il doit s'en rendre compte par lui-même.
Incapable de soutenir son regard miévreux, je quittai notre salle de séjour.
Le Temps avait guéri les blessures de son divorce.
On dit que l'eau qui goutte peut percer la roche, si l'on lui en laisse le temps... Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. Mon père finira par s'en remettre.
J'ai fait tout ce que je pouvais faire.
Il n'y a désormais plus qu'à attendre.
Or, je n'eus finalement pas à attendre bien longtemps.
Le lendemain, au plus profond de la nuit,
nous eûmes de la visite.
C'était Tetsu.
Son vrai nom, c'était Teppei Hôjô.
Teppei ne prit pas la peine de toquer ni de sonner, il enfonça la porte pour entrer, nous cueillant en plein sommeil.
Au début, j'ai imaginé qu'il était là pour discuter de la disparition de sa maîtresse, mais en fait, non.
Teppei était venu ici parce que c'était ce qu'il avait convenu avec Rina.
L'escroquerie était censée se finir ce soir. Il voulait faire se refermer le piège.
Normalement, Rina aurait dû être chez nous, nue avec mon père sous la couette.
Je suis sûre qu'il était prévu de les déranger en pleine action.
Teppei chercha partout dans la maison, mais il ne trouva pas Rina.
Mais sans se démonter, il prit mon père par le col et commença à l'insulter et à le menacer -- il avait l'air d'avoir fait ça toute sa vie.
Teppei montra plusieurs papiers, qui prouvaient son mariage à Rina, puis demanda, fulminant de rage, ce que mon père comptait faire à propos de la grossesse de sa femme.
Celui-ci le regardait tout penaud -- il n'avait sûrement rien su de tout cela.
Et puis, mon père était plutôt chétif et réservé.
Du début à la fin, il ne fit qu'écouter ce que Teppei avait à dire, et il goba tout, sans jamais douter de rien.
Je restai en retrait et observai la scène.
Plus Teppei l'insultera, et plus mon père tombera de son nuage et se réveillera.
C'est une pilule amère, mais c'est un bon médicament.
Moi, je ne pouvais qu'attendre patiemment la guérison des cellules infectées, mais Teppei était venu et avait enlevé les cellules au scalpel. Il lui aura fallu une heure à peine...
Lorsque je remarquai que mon père avait enfin compris ce qu'il s'était passé, j'intervins et m'interposai.
Puis, à voix basse, je dis à Teppei de me rejoindre dehors, car j'avais à lui parler.
— Et alors, qu'essiya ?
De quoi tu veux me causer, gamine ?
— Rina...
Est-ce que vous avez vu Rina depuis hier ?
À Okinomiya, je veux dire.
— ... Gné ?
— Pour tout vous dire... Il s'est passé quelque chose. Rina est obligée de se cacher.
— Quoi ?
Qu'esse ça veut dire, c'est quoi c'bordel !?
— Rina m'a dit de vous ramener à elle si jamais je vous rencontrais.
— ... Qu'esse c'est qu'c't'histoire ?
Mais qu'essella encore foutu, celle-là...
Teppei me suivit, sans broncher.
Dans la nuit la plus complète, guidé simplement par une lampe de poche,
il me suivit jusque dans mon repaire,
celui que tout le monde avait oublié,
où plus personne n'allait,
et où personne ne pourrait nous entendre.
Il me posa beaucoup de questions en chemin, mais je n'avais rien à lui répondre.
Je lui dis simplement qu'il devrait parler directement à Rina, en insinuant que c'était sérieux.
Apparemment, Teppei croyait qu'elle avait réellement décidé de le quitter pour mon père.
Hors de lui, il me suivit sans trop rechigner, sans rester sur ses gardes.
Je savais que ce jour arriverait bientôt, aussi avais-je déjà fait tous les préparatifs nécessaires.
Lorsque nous arrivâmes là où je le voulais, j'éteignis la lampe de poche, sans prévenir.
— Ah ?
Eh, qu'essi se passe ?
Ah ça, tout le monde commence à transpirer quand la seule lumière s'éteint...
... Mais ici, nous étions chez moi, dans mon royaume.
Je n'avais pas besoin de lumière pour me repérer ni pour me déplacer.
Même en fermant les yeux, je savais exactement où chaque objet était à sa place.
Je me baissai près des herbes pour y ramasser une hache de bûcheron.
— Je suis désolée, je crois que les piles sont à plat...
Attendez un instant, ne bougez pas, surtout...
— Ouais, ouais, mais magne-toi le cul, hein.
Je lui parlais sur un ton désolé,
mais mes deux mains levaient la hache bien haut.
— Ah, ben tiens, j'ai un briquet,
je vais te faire de la lumière.
Teppei sortit le briquet de sa poche et l'alluma.
Je pense qu'avec le peu de lumière qu'il y avait, il n'a pas compris ce qu'il se passait.
Tout ce qu'il a dû voir, c'est une jeune fille avec une grosse hache juste devant son nez.
— .........!!!!
Teppei fit de grands yeux et eut un grognement de surprise.
Même sans vraiment comprendre ce qu'il se passait devant lui, il devait au moins avoir saisi que sa vie était en danger.
Mais sa tête n'eut pas le temps de décider quoi faire avec cette réalisation.
Et même s'il avait été moins mou du bulbe et qu'il avait mis ses bras pour se protéger, ça n'aurait servi à rien.
Je savais que Teppei viendrait nous rendre visite.
C'est pourquoi, comme je ne savais pas quand il allait venir, j'avais tout préparé le plus vite possible.
Je n'avais franchement pas imaginé que ces préparatifs porteraient leurs fruits déjà le soir-même !
J'avais choisi mon arme avec prudence.
J'avais réfléchi à la bonne distance pour tuer d'un seul coup, j'avais calculé le bon nombre de pas, où me placer, et dans quel angle frapper.
Le résultat était inévitable !
La lame de la hache s'enfonça dans son crâne, jusqu'en haut de son front.
Lorsqu'elle lui fendit la boîte crânienne, une sensation indescriptible me remonta le long des bras.
Même lui qui s'était vanté de savoir se battre lorsque nous étions au café, n'était finalement que peu de chose face à une arme faite pour tuer.
Tout fut fini en une seule attaque.
Teppei s'effondra au sol, la hache toujours plantée dans la tête.
On aurait dit un troisième couteau dans un film d'horreur à deux balles.
Je m'étais débarrassée de cet homme en un seul coup.
Il avait l'air d'en avoir vu des vertes et des pas mûres.
Mais j'étais plus douée que lui pour tuer les gens.
J'avais déjà pu m'entraîner sur une autre...
Et avec ça, tout était fini.
Les deux malappris qui avaient voulu rouler mon père dans la farine et tout lui voler n'étaient plus.
J'avais fait ce que j'avais pu pour protéger la sécurité de mon quotidien.
Si j'avais eu ce genre de courage à l'époque du divorce de ma mère, j'aurais peut-être pu me débarrasser à temps d'Akihito.
J'aurais eu à ôter une vie, mais pas deux -- ça peut faire toute une différence.
Et c'est parce que j'avais manqué de courage à l'époque que j'avais dû mettre les bouchées doubles aujourd'hui.
Allez, Rena.
Il faut en finir, maintenant.
Tu as déjà préparé l'endroit où cacher le corps de Teppei.
Tu as déjà tout prévu et tout ramené, alors il faut en finir.
Sentant une poisseur sur mes mains, je braquai dessus le faisceau de ma lampe de poche.
... Je croyais que c'était du sang, mais en fait non, c'était juste de la sueur.
Pourtant, incapable de m'y habituer, je dus revérifier plusieurs fois mes mains, régulièrement.
Pour retrouver le bonheur, j'ai osé dépasser le point de non-retour.
Si après ça, nous ne vivons pas heureux dans le meilleur des mondes, je pleure.
Je me suis salie les mains dans le sang pour atteindre mon rêve.
J'espère que les dieux en tiendront compte.
Ô déesse Yashiro, répondez-moi.
Est-ce que maintenant, je peux faire comme si ma famille n'était jamais partie de Hinamizawa ?
Est-ce que je peux oublier tout ce qu'il s'est passé après ça ?
Nous resterons vivre à Hinamizawa.
Mon père et moi resterons ici pour toujours. Ensemble. Heureux.
Aujourd'hui, je voyais quelque chose de rare : Rena en train de dormir en classe.
Elle n'est pourtant pas du genre à rester éveillée la nuit jusqu'à pas d'heure.
Ça doit être dur tous les jours pour elle, entre les corvées et les courses...
Tout le monde doit être au courant, je pense, car même la maîtresse ne dit rien. Tout le monde la laissait dormir.
De temps en temps, elle ouvrait les yeux, mais le marchand de sable semblait passer souvent chez elle ; incapable de lui résister, elle refermait les yeux, puis partait, la tête légèrement en avant.
On aurait dit quelqu'un qui rame, en fait. Mais sans les rames.
Je n'aimais pas trop ça -- nous étions en plein cours, il valait mieux la réveiller...
Au moment où je me penchai du côté pour lui mettre un petit coup, Mion m'arrêta du regard.
— Laisse-la dormir, va.
Il y a des jours comme ça, on ne peut rien y faire.
— ... Mouais,
si, t'as raison.
J'avais appris la veille seulement que Rena vivait en fait seule avec son père.
Elle allait à l'école le matin, s'amusait avec nous l'après-midi, et à peine rentrée chez elle, elle prenait la place de sa mère comme maîtresse de maison. Elle faisait les courses, le ménage, la cuisine...
Je n'avais jamais su qu'elle faisait tout ça. Je ne l'aurais jamais deviné si les autres ne me l'avaient pas dit.
Sa mère n'était plus là, elle avait divorcé.
Mion m'avait interdit d'en parler en public, parce qu'apparemment, Rena n'aimait pas en parler -- les souvenirs étaient douloureux.
— ... En tout cas, moi, j'avais rien remarqué.
— J'imagine, oui. Et puis, Rena est pas du genre à montrer ce genre de choses.
Je suis prête à parier que sa bonne humeur légendaire n'est qu'une façade.
Elle m'avait dit un jour que les jours heureux ne sont pas infinis.
Qu'elle savait qu'un jour, sans crier gare, ils pouvaient prendre fin et disparaître.
Je me demande bien ce qu'elle a pu endurer pour en arriver là. J'arrive pas à me l'imaginer...
C'est peut-être pour ça qu'elle aimait les jours paisibles où il ne se passait rien.
Je l'ai probablement un peu vexée en disant l'autre fois que je me faisais chier.
... En fait, du coup, j'ai un peu honte de vivre sans gêne au crochet de mes parents...
Mais au fait... Satoko et Rika sont orphelines aussi, non ?
Et Mion, elle ne vit plus chez ses parents non plus. Elle vit seule avec sa grand'mère, pour apprendre à gérer le clan plus tard.
En fait, je devrais vraiment avoir honte de moi...
— Mais non, p'tit gars, te bile pas la tête là-dessus. C'est normal de vivre avec ses deux parents.
Comment elle fait pour lire ce que je pense ? Surtout elle, quoi.
Mais c'est vrai que pour une fois, elle a un visage très doux, elle ne tire pas cette tête, d'habitude.
— La famille, c'est la première communauté à laquelle on a affaire étant gamin.
Mais c'est pas la seule communauté tout court, si tu vois ce que je veux dire.
— ... Les amis aussi ?
— Eh ben alors, tu vois quand tu veux ?
— Et tu penses que nous sommes aussi importants que sa famille, à ses yeux ?
— Eh, elle fait le ménage, le linge, les courses, la cuisine, la vaisselle, elle a de quoi être crevée tous les jours, tu crois pas ?
Elle pourrait se la couler douce l'après-midi et dormir ou se relaxer.
Mais c'est pas ce qu'elle fait.
L'après-midi, après les cours, elle vient avec nous et elle s'amuse comme une folle.
Tu vois ce que je veux dire ?
C'est ça, les amis.
— Et donc, tu penses que pour elle, les amis, ça compte autant que la famille ?
— ... ... ...
Mion me regarda d'un air incertain.
J'avais l'impression que nous n'étions pas tout à fait dans la même conversation, tous les deux.
— Ahaaaa, je vois... Écoute, je sais pas dans quel sens tu utilisais le mot “ami” avant,
mais à mon avis, oui, les amis, c'est sacré, autant que la famille.
— ... Il n'y a pas besoin d'être un génie pour comprendre cela, non ?
Rika s'invita alors dans la conversation.
— Il suffit d'avoir un endroit où l'on se sente chez soi.
Parfois, on appelle cet endroit “la famille”, et à d'autres moments, “les amis”. C'est la même chose, en fait.
— ... Ah oui ? Pour toi, la famille et les amis, c'est la même chose ?
— ... Oui, c'est ce que je pense.
Je ne suis sûrement pas la seule. Satoko aussi. Mion aussi. Et je pense que Rena aussi.
— C'est quand même un peu beaucoup pour ça qu'on essaie d'être toujours fourrés ensemble, non ?
— Rika, tu ne te sens pas un peu seule parmi nous ?
— ... Bien sûr que non. Vous êtes ma famille.
Je suis très bien avec vous.
Mion opina du chef.
Satoko était en pleine discussion avec d'autres camarades de classe, mais je suis sûr qu'elle aurait fait la même chose.
... Et Rena aussi, si elle n'avait pas été en train de dormir.
— Je... Je sais pas, je me sens un peu con.
— Hmm ? Pourquoi ?
— Jusqu'à aujourd'hui,
je disais “c'est un ami” pour un peu tout le monde.
Mais en fait, un ami, c'est vraiment quelqu'un de très important, d'irremplaçable.
— ... ... Écoute, je veux pas te vexer, mais c'est une évidence, ce que tu racontes.
Si tu ne le savais pas avant aujourd'hui, j'espère que tu te l'inscriras au fer rouge dans la tête.
— Ouais,
je crois que c'est ce que je vais faire.
— Et aussi, ne dis plus jamais ça à voix haute !
Je supporterais jamais une telle dose de naïveté une deuxième fois.
Il faut toujours qu'elle en dise trop, celle-là...
Je comprenais un peu mieux l'attitude un peu carpe diem de Rena, maintenant.
Et je savais que désormais, il me faudrait essayer d'en faire autant -- nous n'étions pas amis pour rien.
— ... Haaa...
Rena eut un petit bâillement tout trognon.
Soupirant, la maîtresse se décida à intervenir -- trop, c'était trop.
— Déléguée, tirez voir Ryûgû du lit.
— Reeenaaaa ? On se réveille, allez !
— Hmmmm, encore cinq minutes...
Son petit commentaire déclencha l'hilarité dans la classe.
Lorsque Rena se rendit enfin compte que les gens riaient d'elle, elle se releva tout droit, l'air très réveillé, l'œil sûr, le regard droit, comme si elle n'avait pas été en train de dormir en cachette.
Incapable de me retenir plus longtemps, j'explosai de rire.
Je regardai au dehors ; le ciel si bleu et si pur, la chaleur et les nuages blancs faisaient plus penser au plus fort de l'été qu'au mois de juin.
Ce temps magnifique non plus ne durerait pas éternellement.
Il finira forcément par pleuvoir, à un moment ou à un autre, peut-être une averse violente le soir, comme souvent lorsqu'il fait chaud.
Alors autant profiter du beau temps au maximum.
Le chant des grillons se moquait de nous, qui restions en classe, comme des idiots, au lieu de sortir.
Bon sang, mais quand est-ce que les cours finissent, aujourd'hui ?
— Keiichi,
qu'est-ce que tu as aujourd'hui ? Tu m'as l'air tout content. Quelque chose de spécial de prévu ?
— Non, rien du tout.
Aujourd'hui, c'est aujourd'hui, demain sera demain.
— ... C'est-à-dire ?
— Il fait beau aujourd'hui, c'est largement suffisant, non ?
Je sais pas quel temps il fera demain, mais c'est pas grave, parce que je m'en fous, du temps qu'il fera demain.
Je préfère m'amuser aujourd'hui, tant que je le peux.
Pour ne pas le regretter quand il se mettra à pleuvoir.
C'était Rena qui m'avait donné cette leçon des choses.
Les jours paisibles et sans histoires étaient les plus heureux et les plus précieux.
— Mion, on fait quoi pour le club, aujourd'hui ?
Et le gage ? En ce moment, ils sont mous du genou, t'as rien d'un peu plus costaud ?
— Héhhéhhé,
eh ben mon p'tit gars, mais c'est la fête du slip ?
Comme tu voudras, cet après-midi, vous allez vivre l'enfer sur Terre, c'est moi qui vous le dis !
— Keiichi, mais t'es pas bien ou quoi ? Il ne faut pas la provoquer, enfin !
— Allez, là, Rena, fais pas ta chochotte !
Tant mieux si le gage est terrible,
on n'aura qu'à leur montrer ce qu'on sait faire pour ne pas se le prendre !
Et d'ailleurs, il faudra qu'on se départage tous les deux !
Je lui fis un sourire goguenard, qu'elle me rendit.
— Oui, tu as raison, après tout.
Très bien ! Je vais vous montrer !
— Mais j'y pense, j'ai une revanche à prendre sur vous, très chère !
Ma vengeance sera terrible !
— Mais c'est très bien, tout ça !
Vous allez presque me donner envie de faire un effort, aujourd'hui !
— ... Vivement après les cours.
Nous en avions encore pour un moment avant d'en finir avec l'école, mais même maintenant, dans ces petites conversations et ces petits riens, je ressentis quelque chose de spécial, de... lumineux.
— Ouais,
vivement la fin des cours...