D'après les résultats de l'autopsie, la victime a vraisemblablement été tuée de la manière suivante :
(1)Entièrement immobilisée sur un meuble de contrainte
D'après les blessures faites lorsque la victime a résisté à ses entraves, elle n'était pas maintenue immobilisée par des cordes, mais par des objets spécifiquement étudiés pour entraver le corps, placée sur un meuble approprié.
En particulier, on note que chacun des doigts des deux mains était attaché séparément.
D'après les formes des blessures, ce meuble de torture est vraisemblablement une pièce artisanale, si ce n'est unique.
(2)Section du nez et des deux oreilles avec un objet effilé et tranchant
D'après les traces trouvées sur la victime, on peut supposer qu'en plus de la personne qui a sectionné ces parties du corps, il y avait au moins une personne pour la maintenir par le cou.
La découpe a probablement nécessité plusieurs objets, dont, très vraisemblablement, des ciseaux.
(3)Perforation des doigts des deux mains avec des clous
Chaque phalange de chaque doigt de chaque main a été transpercée de part en part avec des clous, ce qui fait 30 clous en tout.
Les doigts de la dépouille étaient cloutés à une planche de 20cm de chaque côté. Il est fort probable qu'elle ait constitué une partie du meuble de contrainte.
Cela laisse à penser que ce meuble ait été créé uniquement dans ce but précis.
(4)Ouverture du ventre et extraction des organes internes
L'ouverture du ventre a été pratiquée avec du matériel et des méthodes médicales.
On pense qu'à ce stade, la victime n'était pas encore en danger de mort.
Puis les organes internes ont été séparés un à un et retirés. C'est ce processus qui a provoqué la mort de la victime.
(5)Abandon du corps
L'agresseur a placé un collier de chien autour du cou de la victime et l'a lesté avec des haltères, puis a jeté le corps dans la canalisation souterraine n° 3 d'Ôjigawa.
D'après le poids total des haltères, il est fort probable que le transport ait nécessité la participation de 3 hommes adultes, si ce n'est plus.
À l'intention d'Ôishi
Copie du rapport d'autopsie du meurtre à Ôjigawa. (il saura ce que c'est, c'est lui qui nous l'a demandé)
Notre chef de section, M. Shigeharu, pense que c'est un cas S.
Qu'en pensez-vous, M. Ôishi ?