Peu avant l'aube, le 22 juin de l'an Shôwa 58 (1983)
Une catastrophe naturelle se déclare à Hinamizawa, dans le disctrict de Shishibone de la préfecture de ****.
Depuis l'une des sources d'eau potable du village, le marais des abysses des démons, un important épanchement gazeux composé de dioxyde de carbone et de sulfure d'hydrogène sort du sol et se répant sur toute la région.
La catastrophe fait plus de 1200 morts.
Il y a en outre une vingtaine de personnes portées disparues.
Près de 600 000 personnes seront évacuées, ce qui en fait un incident sans précédent.
Grâce aux analyses faites après la catastrophe, il fut découvert qu'il y avait des poches de magma juste sous le marais des abysses des démons
et que le réchauffement de l'eau à son contact avait produit le mélange gazeux mortel.
De plus, juste après la catastrophe, certains éléments agitateurs ont crié à l'existence d'une “malédiction” dans les croyances locales.
Au village de Hinamizawa, un miasme descend soit-disant de la montagne lorque la malédiction doit frapper.
Les scientifiques ont émis l'hypothèse que d'autres incidents de ce genre eurent lieu ici à travers les siècles, et que la population locale en avait gardé le souvenir à travers cette croyance.
Dans certains journaux à sensations, les journalistes ont été jusqu'à supposer que cette catastrophe n'était que la prolongation de la série de meurtres qui a défrayé la chronique dans ce village, et que les gens considéraient comme étant “la malédiction de la déesse Yashiro”.
De plus, après la catastrophe, de nombreuses personnes ayant des liens de parenté avec les victimes du village succombèrent elles aussi, sans raison apparente.
Une partie des malades hospitalisés est même morte des suites de fièvres violentes inexplicables, ce qui ne manqua pas de susciter de forts émois et une grande panique.
Pour couronner le tout, certaines personnes issues de ces familles se donnèrent la mort dans des circonstances particulièrement sordides, se déclarant sous l'influence du mauvais œil de la déesse Yashiro.
Ces événements achevèrent de donner à l'incident une dimension surnaturelle, qui laissa une empreinte dans le subconscient collectif de toute la nation.
L'idée d'un gaz mortel avançant sans bruit, dans la nuit, fit des ravages dans tout le pays.
Nombreux furent les cas spontanés d'insomnie, de troubles respiratoires et d'évanouissements.
Certains allèrent même jusqu'à reproduire des actes inhumains en expliquant qu'ils étaient possédés par un être supérieur.
La plupart de ces cas étaient bien sûr des canulars ou des mythomanes,
mais parmi eux, on trouva des cas de gens réellement souffrant psychologiquement de ce qui fut nommé par les scientifiques “le syndrôme Hinamizawa”.
De nombreuses rumeurs courent sur cette région de Hinamizawa. Celle-ci fut scellée par l'Armée, et même aujourd'hui, aucun appareil n'est autorisé à survoler la région.
Lorsque les premiers gaz furent dissipés, la quarantaine fut levée, mais en automne de la même année, encore une fois, on put constater de fortes émanations de gaz toxiques. La quarantaine fut rétablie, et la région fut scellée.
Les restes du village sont désormais à l'abandon, derniers vestiges des traces de vie humaine dans le passé...
L'unique survivant de cette catastrophe fut un jeune garçon qui était domicilié au *** au village de Hinamizawa, Keiichi Maebara (1* ans).
Lorsqu'il a été présenté aux équipes de secours, son état était grave, il avait déjà un œdème pulmonaire aigu. Mais grâce aux efforts des sauveteurs, il survécut.
À l'heure où nous vous parlons, il est toujours hospitalisé dans l'hôpital général de la préfecture.
Nous avons essayé d'obtenir une interview pendant plusieurs jours, mais il n'a droit à strictement aucun contact avec l'extérieur.
Qu'a-t-il pu bien voir à Hinamizawa ?
Que s'est-il donc passé là-bas dans la nuit du 21 au 22 juin ?
Aujourd'hui encore, il garde le silence et refuse d'en parler...