— Je ne vois pas Rena.
Keiichi, l'auriez-vous vue, par hasard ?
— Hmmm ?
Elle était là il y a une minute.
Eh, Mion !
Tu sais pas où est Rena ?
— Rena ?
Elle est aux chiottes, sûrement.
Elle a dit qu'elle était constipée.
Je ne voulais pas avoir tous les détails, merci !
— Satoko,
tu n'as pas vu Rena ?
— Rena, dites-vous ?
Je l'ai croisée dans le couloir.
Elle est de corvée aujourd'hui, c'est elle qui doit s'occuper des plantes. Je pense que c'est ce qu'elle fait.
— Ah, c'est son jour.
Je vois, je vois.
Rena, Rena, Rena...
Plus je l'entendais, plus je le trouvais bizarre, ce prénom.
Ben, c'est vrai, quoi.
On dirait pas un prénom japonais.
— Au fait, c'est quoi comme prénom, Rena ?
Ça s'écrit avec quels idéogrammes ?
— Rena, c'est un surnom.
Elle a un vrai nom aussi.
— Ah bon ?
Je croyais que c'était son vrai nom, moi, Rena Ryûgû !
— Eh bien...
C'est compréhensible, puisque nous ne l'appelons que par son surnom.
Elle l'utilise aussi sur ses copies de test.
À l'école, elle l'utilise comme son vrai nom.
— Je me demande ce que c'est, son vrai nom.
Je le lui demanderai quand elle reviendra, tiens, ça m'intéresse, pour le coup.
Satoko et Rika se regardèrent.
— Vous n'avez pas besoin de le lui demander directement.
Nous pouvons vous le dire aussi.
— Le premier idéogramme, c'est le 礼 (rei) des remerciements. Le deuxième, c'est le 奈 (na) de la ville de Nara.
Son vrai nom c'est Reina Ryuugu !
— Reina donc ?
Je vois, je vois.
Et ça se lit Rena et non pas Reina ?
C'est pas commun...
— Non, vous n'y êtes pas. Il faudrait normalement dire Reina.
— Rena nous a spécifiquement demandé de l'appeler Rena.
Alors c'est ce que nous faisons.
— Kei.
Rena est Rena, OK ?
Les seuls qui l'appellent Reina, ce sont ceux qui ne la connaissent pas.
Tu vois ce que je veux dire ?
Je comprenais bien ce que Mion voulait me dire.
Quel que soit son nom, pour nous, elle resterait Rena !
Rena Ryûgû, pour nous, c'est Rena et rien d'autre.
— Et donc, si je vous le demandais, vous m'appelleriez par un surnom ?
— S'il est suffisamment marrant.
Tu pensais à quoi ?
— Hydargos.
Rena revint en classe.
Deux élèves à l'entrée lui dirent que nous l'avions cherchée.
— Tiens donc ?
Qui me cherche ?
Qui ?
Mion, voyant cela, me regarda en souriant sournoisement.
— Ô puissant grand Stratéguerre, la princesse d'Euphor est tombée dans notre piège !
— Hydargos, tu es promu Commandant.
Haaaahhahhahhahha !
— Hein, qu'est-ce qu'il se passe ?
Vous jouez aux méchants..?
Hydargos !?
— En garde, Actarena !
Réglons nos comptes ici une bonne fois pour toutes !
Prépare-toi à mourir !
— Oh, du calme,
voyons !
Aidez-moi, Alcor, Vénusia ! Donnez-leur une leçon !
— Sir, yes, sir !
— Mettez 3M de dollars sur mon compte en banque suisse.
Alors là, nous n'avions plus le choix ! Il fallait tirer cette bataille au clair !
Avec une précision diabolique, Rena utilisa ses fulguropoings.
Et finalement, comme il se devait, les méchants perdirent...
— J'enverrais bien Rena faire un tour du monde pour remettre les gens dans le droit chemin.
Elle pourrait commencer par tous les politiciens véreux qui siègent à Nagata, qu'est-ce que tu en dis ?
— Vaut mieux pas.
Elle chourerait tous les trucs mimis en route.
La clochette du principal indiqua la fin de la récréation.
— Allez, Mii, Keiichi, levez-vous !
La maîtresse arrive.
Rena me tendit la main et m'aida à me relever.
C'était juste au moment où la maîtresse entrait.
Encore une heure de cours...
Mouais.
Bah, ce sera vite passé !