Keiichi

— Rah, merde, mais quelle idiote !

Mion

— ... Bah, après tout, on savait bien comment ça se passerait, hein...

Tard ce soir-là, je reçus un coup de fil de Mion.

Après l'appel téléphonique de l'école, le centre de protection de l'enfance avait immédiatement envoyé quelqu'un vérifier de visu la situation de Satoko.

La personne envoyée put directement parler et à elle, et à son oncle.

L'oncle raconta que Satoko n'était pas allée à l'école à cause d'un coup de froid.

Il n'avait pas appelé l'école car il n'en connaissait pas le numéro.

Quant à son comportement avec la maîtresse, il n'avait pas l'impression de s'être volontairement mal comporté avec elle. C'était sûrement elle qui était un peu spéciale dans ses notions de politesse.

Quant à Satoko, si elle ne fit aucun effort pour mener la conversation, elle ne fut pas pour autant silencieuse. Elle donna souvent raison à son oncle, hochant de la tête de temps en temps.

Keiichi

— Et donc elle a nié les faits et a assuré qu'elle n'avait pas besoin d'aide ?

Mion

— Ouais.

Satoko pense que c'est parce qu'elle n'arrêtait pas de se plaindre des mauvais traitements de sa tante que Satoshi est parti.

Alors du coup, forcément...

Keiichi

— Elle croit que le fait de supporter les pires atrocités sans rien dire va lui permettre de se sentir mieux avec elle-même ? Parce que c'est pas ça qui lui rendra son frère !

Rah, mais quelle idiote, merde !

Mion

— Le fonctionnaire n'a pas pu déceler de blessures apparentes à première vue, et en a donc déduit que la situation n'était pas urgente.

Mion

L'enfant avait à manger, il avait de quoi se vêtir, il avait un endroit où dormir, donc...

Keiichi

— Donc quoi ? C'est la moindre des choses, bordel de merde !

Il faut que ça aille si loin que ça pour qu'ils parlent enfin de mauvais traitements ??

Mion

— Ben... Apparemment oui.

Mion

De toute manière, dans les cas jugés dangereux, les familles refusent de laisser les fonctionnaires entrer, donc déjà rien que lorsqu'il a pu entrer et voir l'enfant, il a dû se dire qu'il n'y avait rien à signaler.

Keiichi

— Ouais, donc en gros, ils vont attendre de voir comment ça se passe.

J'imagine que ta sœur a pété un câble ?

Mion

— ... Ouais, c'était pas joli à voir.

Mion

Tout comme Satoko se tait parce qu'elle se sent responsable envers son frère, Shion aussi cherche à remplir son devoir envers Satoshi, c'est pourquoi elle est tellement obnubilée par cette histoire.

Mion

Enfin bon, au moins, elle n'a pas l'air de vouloir supprimer Teppei, c'est déjà ça de gagné.

Mion

Mais qu'est-ce qu'elle est vénère, mon garçon, j'te raconte pas...

Keiichi

— Je sais que ça sert trop à rien de s'en plaindre maintenant,

mais je me demande quand même où est-ce que son frère est passé.

Il se doute pas que sa sœur pourrait avoir des problèmes en restant orpheline ?

Mion

— ... Je sais pas quoi te dire à part que j'en ai franchement aucune idée.

Keiichi

— Ouais.

Keiichi

... Ouais, bien sûr, désolé.

Keiichi

Et puis, c'est un peu naïf de s'imaginer que s'il était là, il résoudrait le problème.

Keiichi

Il ne faut pas attendre que les gens fassent le travail à notre place.

Keiichi

Il faut nous sortir les doigts du cul et la sauver.

Keiichi

Par nous-mêmes !

Mion

— Oui, tu as bien raison.

On doit faire tout notre possible...

Keiichi

— En tout cas, c'est pas du flan, ta famille.

Keiichi

Vous savez déjà ce qu'il se dit dans le secret de l'administration, alors qu'ils n'ont pris leur décision que quelques heures voire minutes auparavant.

Keiichi

Vous avez des espions au service de l'enfance ou quoi ?

Mion

— Héhhéhhé ! C'est secret défense, on va dire.

Keiichi

— ... Donc c'est quelqu'un qui bosse là-bas, assez haut placé, ou bien quelqu'un de très au courant ?

Cette personne n'aurait pas un tuyau sur la meilleure chose à faire dans cette histoire ?

Mion

— Hmmmm...

Elle a dit qu'il ne fallait pas s'énerver et attendre quelques jours pour voir si c'était aussi grave que ça.

Keiichi

— C'est quoi, ces conneries ?

Keiichi

Mion, tu lui as expliqué la situation, quand même ?

Keiichi

L'oncle la retient prisonnière à la maison, la fait bosser comme une mule et l'empêche d'aller à l'école ! On peut pas rester là et les regarder en chien de faïence, merde !

Mion

— Eh ben...

Comment dire…

.......

Mion

P'tit gars, je vais te répéter ce qu'elle a dit, d'accord ?

Mion

Alors tu t'énerves pas et tu me laisses finir.

Mion

Alors.

C'est vrai que Satoko n'a pas été à l'école aujourd'hui, mais !

C'est juste un jour.

Mion

C'est pas toute une semaine, ou tout un mois. Il y a des chances pour que Satoko ait vraiment attrapé froid.

Keiichi

— Ouais, mais elle se fait tabasser !

On peut pas attendre jusqu'à ce qu'il soit trop tard !

Mion

— Mais justement, p'tit gars, c'est là le problème.

Mion

Nous, on sait ce qu'il s'est passé l'année dernière. On sait que la situation est dangereuse.

Mais concrètement, Satoko n'a pas subi de persécution, elle a sûrement pris quelques coups, mais elle n'a pas été battue encore et encore.

Mion

Objectivement, on ne peut pas encore parler de mauvais traitements.

Keiichi

— Ouais, OK, elle n'a pas de bleus partout. Pas encore ! C'est juste une question de temps, par contre.

Et puis d'abord, il l'a forcée à repartir dans l'ancienne maison ! Ça compte pour du beurre, ça ?

Mion

— Ouais, mais ça, on en a déjà parlé aujourd'hui, je crois.

Il est son tuteur légal, c'est à lui de la garder.

... Au sens strict, il fait son devoir en la reprenant chez lui, même de force.

Keiichi

— Ouais, mais il faut bien qu'on arrête l'oncle avant qu'il la tabasse, quand même, MERDE !

Désolé, je voulais pas te gueuler dessus, ça m'est sorti tout seul...

Je savais que ce n'était pas de sa faute à elle, mais ça m'énervait quand même.

Mion

— Je lui ai expliqué la situation de l'année dernière,

mais l'année dernière aussi, ils avaient commencé par observer la situation sans rien faire, donc...

Keiichi

— C'est la malédiction de la quatrième année qui a mis fin aux problèmes, en fin de compte ?

Les services de l'enfance en ont pas glandé une...

Mion

— Ahahahaha...

Enfin bref, ils n'ont toujours pas compris que c'était dangereux, comme l'année dernière.

Mion

Il est là, le problème, nous sommes plus impliqués et plus au courant qu'eux...

Keiichi

— ... Hmmm, OK.

Ben écoute, on a fait un essai, un coup dans l'eau.

Il est temps de penser à la suite.

On y réfléchira tous ensemble demain.

Après tout, on fait tous partie du club, on est capables de tout !

Keiichi

On a résolu des problèmes bien pires, on trouvera bien une solution !

Mion

— Ouais...

Finalement, leur décision était enrageante, mais pas si étonnante que ça.

On aurait dû savoir depuis le début que ça finirait comme ça.

Mion était du genre solide, en apparence, mais justement, récemment, j'avais fini par comprendre que c'était juste une façade. Elle devient par moments très, très vulnérable.

C'est pourquoi je devais faire attention à ne surtout pas m'énerver et à tout lui balancer à la figure -- même au téléphone.

Nous parlâmes assez passionnément de la situation, mais malgré quelques faux pas de ma part, elle sembla ne pas s'en formaliser.

Notre ennemi, c'était juste Teppei Hôjô, en fait.

En gueulant sur mes amis, je risquais juste de semer la zizanie et de miner le moral des troupes.

Et puis merde, j'ai tendance à l'oublier, mais Mion, c'est une fille.

Elle est pas en sucre, OK, mais elle doit pas trop apprécier de se faire gueuler dessus alors qu'elle a rien fait de mal.

Je suis plutôt du genre à me défouler sur la première personne qui me tombe dessus.

C'est une très mauvaise habitude, et c'est ce qu'il faut surtout éviter en temps de crise. Genre, comme maintenant, quoi.

Tout seul, je vois pas trop quelle idée intelligente je pourrais avoir. Je crois que j'aurais fait comme Shion, j'aurais fomenté un meurtre...

Mais d'un autre côté, je sais que ce n'est pas une solution viable. Satoko ne voudrait pas ça !

Et puis, nous sommes des battants, notre club nous a formés à ça.

Et je suis probablement le plus mauvais de tout le groupe.

Donc si nous nous mettons tous ensemble pour réfléchir,

on finira forcément par trouver quoi faire !

Là maintenant, de toute façon, j'ai pas trop d'idées.

Mais bon, deux avis valent mieux qu'un.

On verra bien ce que ça va donner.

Mion

— Bon, ben écoute, p'tit gars, je vais prévenir Rika.

Tu veux bien appeler Rena ?

Keiichi

— Ouais, pas de problème.

Keiichi

... N'empêche, tu l'as vue, Rena, aujourd'hui ?

Keiichi

Elle a rembarré ta sœur comme si de rien n'était.

Keiichi

Et elle a pas dit des conneries. Heureusement qu'elle était là, n'empêche, elle sait garder la tête froide.

Mion

— Ouais. Depuis que je la connais, je sais que quand c'est important, elle bouge pas d'un poil.

Mion

Et toi aussi, t'as été impressionnant aujourd'hui, mon lascar !

Mion

J'irais presque jusqu'à dire que t'avais méchamment la classe. Mais presque, seulement.

Keiichi

— Ouais, ouais, j'ai presque honte de ce que j'ai dit.

C'était un peu trop... grandiloquent, non ?

Mion

— Bah, pour une fois. Bon, c'est pas le tout, mais je raccroche, alors.

Et puis, Rena doit attendre que je l'appelle.

Je m'excuse, mais tu lui feras passer le mot !

Keiichi

— Ouais, bien sûr.

Et toi, appelle vite Rika.

On est tous sur les dents, mais je crois que c'est elle qui en souffre le plus.

Elle avait passé toute la journée la tête baissée, le regard vide. Elle avait clairement abandonné.

Rien qu'à m'en souvenir, j'en avais mal au cœur.

... Et Satoko devait avoir l'air encore pire...

Mion raccrocha.

Je posai le combiné sur son socle et redécrochai immédiatement pour pouvoir appeler Rena.

Avant même la fin de la première sonnerie, Rena décrocha.

Keiichi

— Allô, Rena ?

Ben alors quoi, tu étais devant le téléphone, à attendre ?

Rena

— Oui.

Mii avait prévenu qu'elle appellerait, mais comme ça ne venait pas, je l'ai appelée moi, sauf que ça sonnait occupé.

Keiichi

— Aaah, OK, je vois. Ben en fait, elle parlait avec moi.

Elle est en train de prévenir Rika,

alors histoire que ça aille plus vite,

je m'occupe de te prévenir toi du résultat.

Rena

— D'accord ! Et donc j'imagine que les services ont dit qu'ils voulaient observer un peu la situation avant d'agir ?

Keiichi

— ... Ouais.

C'est dommage, mais malheureusement, c'est comme ça.

Rena

— ... Ça me fait mal au cœur, mais en même temps, je pensais que ce serait ça.

J'imagine qu'ils se justifient en disant que

ça ne fait qu'un jour, qu'il est trop tôt pour voir exactement de quoi il retourne ?

Rena

Que l'absence d'aujourd'hui est peut-être vraiment due à un coup de froid ?

Et qu'il n'y a pas de traces de mauvais traitements sur Satoko ?

Keiichi

— Bon, crache le morceau, quand est-ce que t'es venue installer des mouchards sur mon téléphone ?

Parce que là, t'as tout résumé. C'est vraiment la merde...

Rena

— C'est assez écœurant d'entendre des choses comme “ça ne fait qu'un jour”.

Même si ça ne faisait qu'une heure, une fois qu'elle aura été frappée, il sera trop tard.

Keiichi

— Lorsque vraiment Satoko sera victime de mauvais traitements, ça se verra.

Et si ça se voit, alors l'oncle n'osera plus la montrer aux services de l'enfance.

Keiichi

Et donc s'ils ne la voient pas, ils ne pourront pas “constater de marques de violences”, et on pourra reprendre depuis la case départ.

Rena

— C'est une sacrée contradiction, hein ?

Surtout qu'ils ont besoin d'une autorisation d'un tribunal pour intervenir de force, et que cette autorisation n'est soi-disant pas très facile à obtenir.

Donc même si la Loi leur donne pas mal de pouvoirs, si les gens de la famille leur interdisent d'entrer, ils sont gros Jean comme devant...

Un agent du service de l'enfance, ce n'est pas un policier.

Il ne peut pas simplement casser la vitre et s'inviter à l'intérieur si la porte est fermée.

Mais dans ces cas-là, qui peut servir à casser la vitre ?

Si nous avions le droit de le faire, nous l'aurions déjà fait !

Keiichi

— Ils n'ont simplement aucune idée du danger.

Ils ne savent pas ce qu'il va se passer s'ils laissent Satoko toute seule avec son oncle...

Rena

— ... Rah la vache, Keiichi,

t'es vraiment pas croyable, quand même.

Keiichi

— Hmm ? Pourquoi, qu'est-ce que j'ai fait ?

Rena

— Eh ben, t'es là que depuis quelques semaines,

tu connais à peine Satoko,

Rena

mais tu arrives quand même à t'impliquer vachement pour elle, je trouve.

Rena

Et en plus, tu ne sais pas dans quel état était Satoko l'année dernière,

mais ça ne t'empêche pas d'avoir une idée très précise de la dangerosité de sa situation. C'est assez bluffant, je trouve.

Rena

Normalement, une personne qui en sait aussi peu que toi devrait nous dire :

“Vous exagérez, ça ne fait qu'un jour, ce n'est pas la fin du monde.”

Keiichi

— ... Ben, j'sais pas, il suffit de se représenter un peu la situation, quoi.

Keiichi

Et puis, vous avez pas mal parlé de ce qu'il s'était passé l'année dernière, mine de rien.

Keiichi

Alors j'ai franchement aucun mal à me rendre compte que la situation est grave et urgente.

Rena

— Ahahahahaha !

Rena

Mais justement, Keiichi, c'est ça qui est impressionnant !

Rena

Aujourd'hui, quand Shii a voulu sortir pour aller tuer l'oncle, tu ne l'as pas laissée faire.

Rena

Et tu lui as fait un petit speech qu'était pas piqué des hannetons.

Je lui ai demandé si Satoko serait contente d'elle, dans l'éventualité où elle réussirait.

Rena

— C'est pas un discours qu'on entend souvent de la bouche d'un garçon, tu sais ?

D'ailleurs, le prends pas mal,

mais je m'attendais à te voir plutôt toi péter les plombs et proposer ce genre de solution radicale.

... Sacrée elle, quand même.

Elle me connaît comme si elle m'avait fait.

C'est bien parce que Shion avait fait tout ce cinéma que j'avais pu y réfléchir plus calmement.

Moi aussi, au début, je m'étais dit que le plus facile, c'était de le crever, cet oncle.

C'était la première idée qui m'était passée par la tête, j'avais trouvé ça tellement évident.

Je ne voyais pas pourquoi les autres hésitaient.

... Et puis j'ai commencé à me poser la question, comment est-ce que je le tue ?

Il m'aurait fallu une batte en métal ou un truc du genre.

Il aurait fallu faire des repérages, voir où l'assassiner, creuser un trou pour l'enterrer, aussi.

En imaginant tout cela, je me suis vu avec une pelle de camping, en train de creuser un trou dans la forêt.

Je me répétais sans arrêt que c'était pour Satoko que je faisais tout ça, pour oublier l'énormité de ce que je m'apprêtais à faire.

Et curieusement, j'ai ressenti la fatigue,

le malaise,

l'oppression de cet instant.

J'ai même ressenti les moustiques qui venaient se coller à ma sueur moite.

Et puis j'ai attiré l'oncle dehors, par un coup de fil ou autre, et je l'ai tué.

Et j'ai continué à me dire que c'était pour Satoko, pour rejeter la faute sur elle et diminuer ma responsabilité.

Est-ce que Satoko voudrait ça ?

Est-ce que je pourrais décider et faire valoir que c'était pour elle, et dire que c'était de sa faute ?

Est-ce que Satoko m'en serait reconnaissante ?

Non, elle ne risquait pas de l'être.

... Vu que de toute façon, je n'aurais pu avouer à personne que c'était moi qui l'avais tué.

Personne n'aurait eu le droit de savoir, et j'aurais dû porter ma croix seul, toute ma vie.

... Et ça, c'est une chose à laquelle on ne réfléchit pas lorsque l'on est obnubilé par la planification du meurtre.

Pourtant, c'est pour retrouver la paix et la tranquilité que ce meurtre était nécessaire.

Mais le meurtre en lui-même empêchait à tout jamais notre quotidien de revenir à la normale...

Keiichi

— C'est parce que j'ai pu me représenter un peu tout ça que j'ai fermé ma gueule, c'est tout.

Keiichi

Parce que sinon, j'aurais dit la même chose que Shion.

Keiichi

Je l'aurais probablement même aidée soit à vous convaincre, soit à passer à l'action.

Rena

— Ahahahahaha !

On aurait été bien dans la mouise.

Heureusement que tu as une imagination fertile, alors.

Je me demande si c'était seulement mon imagination.

Est-ce que l'imagination peut aller aussi loin que ça dans les détails ?

Ou bien ai-je simplement fait l'expérience d'un monde dans lequel j'aurais pris les devants pour tuer l'oncle ?

L'odeur de la terre molle, le goût de la terre mélangée à l'eau de pluie, le son de la pelle qui glisse dans une terre pleine de cailloux, ou qui tranche la végétation du sol.

C'étaient des détails vraiment super précis. Je n'aurais pas pu m'en souvenir si je ne l'avais pas vécu à un moment ou à un autre...

Keiichi

— ... Ouais, tu as raison.

Heureusement que je me suis imaginé ce qu'il se passerait. Ça dépanne bien, ce genre de réflexe.

Rena

— Oui.

Si tu avais été un adulte sans grande imagination, tu serais passé à l'acte.

Je pense que tu deviendras quelqu'un de très réfléchi et de très sage plus tard, Keiichi.

Keiichi

— Tu sais... Je me demande si c'était seulement mon imagination.

Genre…

Il n'y a pas une théorie avec des mondes parallèles ?

Rena

— Je ne suis pas astrophysicienne, moi.

Rena

Tout ce que je sais, c'est qu'il paraît que les gens avec beaucoup d'imagination peuvent voir comme en vrai le monde avec les conditions ou les hypothèses qu'ils ont posées.

Rena

Donc si tu as vraiment vu ce monde après y avoir un peu réfléchi, eh bien, c'est que dans un monde où tu aurais fait ça, c'est comme ça que les choses se seraient passées.

Keiichi

— ... C'est marrant, tu sais, parce que dans ce monde-là aussi, les services de l'enfance décident de voir un peu comment la situation va évoluer.

Keiichi

Et genre, le lendemain, Satoko revient à l'école

...

...

...

mais... à un moment...

c'est comme si elle se brisait en plusieurs morceaux.