Je n'avais vraiment pas prévu que la vieille folle me clamserait dans les doigts.
Sur le coup, je me suis consolée en me disant que de toute façon, je voulais la crever un jour ou l'autre, mais c'était une erreur qui faisait mal.
L'impératrice Sonozaki, qui était à elle seule une cellule dédiée à la prise de décision et à la communication des ordres, semblait de loin fonctionner de manière pyramidale ; or dans les faits, il n'en était rien.
Pour être précise, elle était organisée comme la Police -- il y avait en fait plusieurs petites pyramides bien verticales, posées les unes à côté des autres, sans se toucher.
Et comme la chaîne des ordres était verticale, les informations ne se relayaient pas “à l'horizontale”, pour ainsi dire.
En fait, chaque pyramide cultivait même le goût du secret de ses activités et faisait en sorte de ne rien laisser filtrer à ses voisines.
Alors bien sûr, certains membres des Sonozaki étaient placés au sommet de quelques unes de ces pyramides.
Ils savaient tout de ce qu'il se passait dans la leur propre.
De plus, les liens du sang aidant, ils avaient tout de même quelques contacts avec d'autres pyramides et pouvaient ainsi s'échanger des informations.
Mais ils étaient loin de pouvoir savoir ce qu'il se passait dans toutes les pyramides à la fois.
Il y avait celle des ordres officiels,
Mion étant la représentante officielle de celle-ci en cas de maladie, elle était au courant de l'existence d'un bon nombre de ses pyramides, mais même elle ne les connaissait pas forcément toutes.
Il y avait aussi plusieurs petites pyramides gérées par Oryô Sonozaki elle-même.
Mion étant la représentante officielle de celle-ci en cas de maladie, elle était au courant de l'existence d'un bon nombre de ses pyramides, mais même elle ne les connaissait pas forcément toutes.
D'ailleurs, elle ne savait rien à propos de leur organisme le plus important et le plus secret, celui qui s'occupait d'organiser la “malédiction de la déesse Yashiro”.
Dans ces conditions, la mort prématurée et accidentelle de la vieille folle était vraiment un coup dur, car cela rendait presqu'impossible mon travail pour mettre à jour l'existence d'une organisation secrète à ses ordres...