— P'tit gars, t'es sérieux ?
Si c'est une blague, je vais m'énerver, je te préviens !
Lorsque Keiichi m'annonça que Rika avait peut-être été enlevée, je feignis de m'énerver -- il ne devait pas parler de malheur !
— Mii,
s'il s'avère que c'est une blague, il vaut mieux en rire.
Ca ne sera qu'une blague après tout.
Maintenant, à nous d'aller vérifier qu'effectivement, tout ça n'est qu'une mauvaise plaisanterie de sa part.
— Oui, tu as sûrement raison.
Je suis désolée, j'ai les nerfs.
Ce fut Rena qui remit un peu de calme dans l'atmosphère.
Cette fille-là, on dirait pas comme ça, elle paye pas de mine, mais en dessous de son visage calme et composé, je suis sûre qu'il y a une bête sauvage.
C'est mon petit doigt qui me le dit...
Je ne peux pas la piffrer, cette fille, ça date déjà du jour où nous nous sommes retrouvées sous l'abri-bus pour échapper à la pluie battante.
Je ne dirais pas que je la déteste, c'est pas vraiment ça.
...
En fait, je sais pas trop comment le décrire.
Aaah,
cette sensation…
Je savais bien que ça me rappelait quelque chose.
Quand j'étais gamine, j'adorais le tennis. Je n'en avais jamais fait, mais c'était un sport qui m'inspirait.
Alors un jour, un membre du clan m'a emmenée sur un court de tennis, et on a joué un petit peu -- tout le monde n'arrêtait pas de dire que j'étais super douée et que j'avais du talent. C'était bien sympa.
Vous vous doutez bien que c'était pas vraiment le cas, je savais à peine tenir la raquette.
Mais il n'empêche que j'étais super contente de tous ces compliments.
Alors forcément, le jour où je suis retournée à l'école après ça, j'en ai parlé à tout le monde, en me vantant.
Et là...
Là, une fille qui d'habitude ne disait jamais un mot plus haut que l'autre, dont personne n'en avait rien à faire, qui était vraiment insipide, quoi, s'est levée et a dit qu'elle aussi faisait du tennis.
Sauf qu'elle, elle s'entraînait, elle avait un coach et tout le toutim.
Elle était bien meilleure que moi, qui en était encore à me vanter de savoir servir sans rater la balle.
Ce jour-là, je me suis sentie bafouée, je me suis sentie stupide aussi, parce qu'une parfaite inconnue m'avait volé la vedette en une poignée de secondes. Et aujourd'hui, je ressens un peu la même chose.
Ça m'avait vraiment mise mal à l'aise quand je me suis rendu compte que cette gamine, qui n'avait aucune valeur à mes yeux,
était en fait nettement plus douée que moi.
C'était ça que je ressentais quand je voyais Rena.
En ce moment, je suis un démon.
Le sang maléfique des démons qui sommeillait en moi, l'héritière des êtres surhumains qui vivaient au village des abysses des démons, s'est réveillé.
J'ai d'ailleurs déjà fait des choses qu'un être humain normal n'aurait jamais faites.
Et je suis déjà en train de planifier des choses encore pires, qui dépassent de loin l'entendement humain.
Je dois bien avouer que franchement, je ne me prenais pas pour de la merde, et je veux bien même avouer que je me sentais supérieure à tout le monde.
Et pourtant, chaque fois que je la vois,
Rena me rappelle cette fille qui m'avait mis la honte avec cette histoire de tennis.
Pourquoi ?
Pourquoi est-ce que cette pisseuse me fait froid dans le dos ?
... Il me semble avoir entendu quelque part que dans la nature, les animaux n'avaient besoin que de se regarder dans le blanc des yeux pour savoir qui était le chef, même sans se battre.
Seuls les humains avaient besoin de se frapper pour voir vraiment qui était le plus fort, mais les animaux, non.
La plupart d'entre eux savent du premier regard qui sortirait vainqueur d'un combat à mort.
Mais alors…
Est-ce que ce serait ça ?
— Mii, t'es sûre que ça va ?
— Hmm ?
Oui, oui, t'inquiète.
C'est juste.... Ben, je suis fatiguée, quoi, à cause d'hier et tout. Désolée.
Keiichi prit une échelle adossée à côté du bâtiment où elles vivaient, et l'appuya au mur, pour regarder directement par la fenêtre de l'étage.
Je ne servais qu'à retenir l'échelle.
J'étais en train de zoner lorsque Rena m'adressa la parole.
— Mii, juste pour être sûre, je vais vérifier la demeure principale !
Je reviens tout de suite !
— Euh, oui, ouais, OK.
Je compte sur toi !
Elle partit en courant.
Levant la tête, je vis Keiichi, bien embêté apparemment, qui ne savait plus quoi faire, ayant essayé en vain d'ouvrir toutes les fenêtres de l'étage.
— La demeure principale ? De quoi elle parle ?
— C'est la vraie maison des Furude.
Depuis que ses parents sont morts, elle est plus ou moins à l'abandon.
— Oh... je vois.
C'est vrai, j'avais oublié... Ses parents sont morts.
— Satoko est orpheline aussi.
On dit que la malédiction de la déesse a poussé ses parents dans un ravin.
Son grand-frère Satoshi aussi a... disparu, et depuis...
— Satoshi... Satoshi... j'ai entendu ce nom-là quelque part.
Tu as déjà entendu ce nom quelque part ?
J'eus toutes les peines du monde à réprimer la haine et la colère que je sentis monter en moi.
Tu ne sais donc pas à qui est le pupitre sur lequel tu écris,
sur lequel tu dors,
sur lequel tu fous de la sauce et des grains de riz tous les jours ?
Allons, allons, Mion, calme-toi.
Satoshi a disparu, les gens font comme s'il n'avait jamais existé.
Qu'est-ce qu'il en peut, ce gamin ?
Il vient d'emménager, c'est pas de sa faute...
— Comme je disais, depuis, Rika et Satoko vivent ici, dans cette petite baraque.
Elles sont toutes les deux seules au monde, sans plus aucune famille digne de ce nom dans le coin, alors...
Elles s'entr'aident.
— Mais, ce serait pas plus facile de vivre dans la…
la “demeure principale”, tu disais ?
— Au début, c'est ce qu'elle faisait.
Mais chaque pièce de la maison lui rappelait ses parents, alors...
Une fois que Satoko se retrouva seule au monde, Rika l'avait recueillie chez elle.
Oui, c'est vrai...
Rika et Satoko étaient les meilleures amies du monde.
Elles se foutaient pas mal de ce qu'il se disait sur les Furude et les Hôjô, elles se connaissaient depuis bien avant tout cela.
Ce qui expliquait pourquoi Satoko n'était pas frappée directement par la malédiction.
Parce que depuis toujours, Rika Furude avait dû exercer une certaine influence sur ce genre de décisions.
Oui, bien sûr ! C'est de loin l'explication la plus logique !
C'est pour ça que Satoko était la seule Hôjô qui n'avait pas eu à payer !
Parce que Rika Furude était derrière elle pour couvrir ses arrières !
La preuve, elle n'a jamais servi de victime pour la cérémonie de la purification du coton.
Si l'on regarde les rouages du fonctionnement tels que je les ai démontrés,
l'unique survivante du clan des traîtres faisait une cible de choix pour la victime de cette année.
C'est pour ça que j'imagine bien que tous ceux qui voulaient bien se faire voir dans l'estime des trois clans fondateurs avaient sûrement dû tenter quelque chose contre elle.
Sauf que dans les faits, Satoko avait été saine et sauve.
Ce qui voulait forcément dire que Satoko avait dû être déclarée hors-concours.
... Rah, mais quelle poisse !
Quand je pense que cette gamine, si petite et si insignifiante, avait pu exercer tellement d'influence dans les décisions ! C'était dégoûtant, écœurant même !
Mion -- enfin, Shion, mais bon -- bref, l'héritière des Sonozaki devait avoir eu autant d'influence qu'elle pourtant !
Si Rika a pu protéger Satoko, alors Mion aurait dû pouvoir protéger Satoshi !
Merde... Merde, merde, merde, merde, merde, MERDE !
— Rika
…
et Satoko…
elles n'ont pas une vie facile, toutes les deux.
— En fait, elle est maudite.
— Hein ?
— Mion,
qu'est-ce que
tu viens
de dire à l'instant ?
— J'ai dit qu'elle était maudite.
— Mion... qu'est-ce qu'il y a, pourquoi tu tires cette tête ? Faut pas faire de blagues avec ça…
— Satoko est une fille maudite,
elle porte en elle la malédiction de la déesse Yashiro.
Je ne lui pardonnerai jamais de s'en être sortie ! Elle n'avait pas le droit d'échapper à la mort !
Elle n'était qu'une Hôjô, et les Hôjô étaient maudits !
Si Satoshi n'avait pas réussi à être grâcié, alors elle n'avait aucune raison de l'être !
C'était elle qui était maudite,
c'était elle qui aurait dû mourir, pas son frère ! Je ne lui pardonnerai jamais, jamais, JAMAIS !
Et puis de toute façon, c'est elle qui a le plus fait mal à Satoshi, c'est elle qui méritait d'être maudite !
C'est parce qu'elle le poussait à bout de nerfs qu'il a commencé à dire des choses bizarres et que tout s'est emballé.
En y réfléchissant bien, en fait, toute cette tragédie, c'était de sa faute à elle !
C'est à cause d'elle qu'il était au bout du rouleau, c'est parce qu'elle
*** *********** ** ** **** ** ***** ******* ***** * ** **********,
c'est pour ça
qu'il a fini par disparaître !
C'est elle la raison,
elle qui est la source de tous ses malheurs !
Si seulement elle n'avait pas été là !!
J'aurais peut-être pu vivre heureuse avec lui, tout comme Satoko et Rika avaient vécu ensemble !
J'aurais pu vivre avec lui à Okinomiya, pas dans le luxe et l'opulence, mais j'aurais pu vivre d'amour et d'eau fraîche, on aurait pu repartir à zéro !
Il suffisait de regarder le départ et l'arrivée
pour savoir qui était responsable de quoi !
C'était de sa faute à elle, c'est à cause d'elle qu'il a été obligé de tuer leur tante ! Et c'est pour ça que les trois clans se sont servis de lui, et qu'ils s'en sont débarrassé !
La police défend mordicus qu'il a fait une fugue, mais Satoshi n'était pas du genre à fuir les problèmes.
Il faisait toujours de son mieux.
C'était le genre à bosser tout seul pendant des heures, et à abattre les tâches petit à petit, à force de volonté et d'entêtement.
Il a donné tout ce qu'il avait, il s'est entreposé entre sa sœur et les coups, et pourtant la déesse l'a fait disparaître.
Il ne vivait que pour Satoko.
Et pourtant elle l'a fait disparaître.
Pauvre Satoshi...
Il n'a jamais eu de chance.
Elle n'a jamais appris la gratitude.
Elle est maudite.
Si tu t'approches trop d'elle, tu finiras comme tous les autres.
Soit mort par maléfice,
soit enlevé par les démons.
Elle ne connaîtra jamais le repos. Oh non, elle ne connaîtra jamais le repos...
C'est sûrement de sa faute si Rika a disparu ! Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain. Sûr et certain.
Oui, c'est elle qui est responsable de son sort.
C'est parce qu'elle était la protégée de Rika Furude que Satoshi a dû y passer. Elle n'aurait eu qu'à crever, et il était sauf. Il serait encore en vie aujourd'hui.
Tant qu'il aurait eu la vie sauve, j'aurais pu m'occuper de tous ses autres problèmes !
Je ne lui pardonnerai jamais, jamais !
Sale gamine de merde,
je lui ferai payer,
elle va voir ce qu'elle va prendre,
elle ne connaîtra pas le repos...
C'est elle qui mérite le plus de mourir cette année !
Celle qui se chargeait de ça, avant, apparemment,
c'était la réincarnation de la déesse Yashiro, Rika Furude.
Sauf que Rika était morte maintenant.
Oui, la réincarnation de la déesse Yashiro sur Terre était morte.
La divinité vindicative de Hinamizawa n'était plus.
La seule personne ayant désormais autorité sur l'application de la malédiction... c'était moi !
Je suis Mion Sonozaki, chef du clan des Sonozaki, clan fondateur du village des abysses des démons !
Les chefs des autres clans étant aujourd'hui morts, il n'y a personne au-dessus de moi dans la hiérarchie du village !
Je suis désormais la seule et unique personne ayant le droit de décider de l'exécution ou non de la malédiction !
Je deviendrai le bras de la déesse.
Je deviendrai cette malédiction.
Je suis désormais l'égale de la déesse Yashiro, mieux, je suis la déesse Yashiro !
Depuis le tréfonds de mon corps, une chaleur bouillonnante se fit sentir.
Le démon en moi était en train de hurler sa joie.
... Je remarquai alors que Keiichi me dévisageait.
Calme-toi, Mion, pas de panique.
Il n'est pas très fute-fute, il ne risque pas de comprendre à quoi tu penses.
Allez, reste calme, reste zen...
J'entendis soudain de nombreux bruits de pas.
Un groupe de personnes était arrivé dans les parages. Rena réapparut à la tête d'un groupe de cinq personnes.
Ils finirent par réussir à ouvrir la porte principale et se précipitèrent à l'intérieur.
Évidemment, il n'y avait personne à l'intérieur.
Satoko et Rika vivaient ensemble, mais seules.
C'est pourquoi Satoko n'avait aucune raison de laisser un message pour Rika expliquant où elle allait, puisqu'elle était censée rencontrer Rika chez moi.
Mais bon, juste au cas où, je préférai vérifier -- si effectivement elle avait laissé un mot, j'aurais pas l'air fine...
Rena étant entrée plus vite que moi, je dus me dépêcher et la pousser du côté pour pouvoir inspecter la pièce avant elle.
Apparemment, les nouvelles de la disparition de Rika avaient déjà fait le tour du quartier, car de nombreuses personnes arrivaient précipitamment dans le sanctuaire.
Je me comportai comme devait le faire le chef de clan des Sonozaki : je donnai les ordres pour séparer les groupes et accélérer les recherches.
Les villageois acquiescèrent à qui mieux-mieux et partirent en groupe selon les ordres que j'avais donnés.
Aah, ça faisait longtemps que je ne m'étais plus sentie aussi bien.
Je restai un instant, savourant la sensation retrouvée d'être Mion...
Dans la cour du sanctuaire, il y avait maintenant un va-et-vient incessant.
Les habitants, agités, se donnaient le mot,
indiquant les endroits dans lesquels les recherches avaient déjà été effectuées,
cherchant les endroits encore à vérifier,
se poussant l'un l'autre à chercher encore ailleurs.
Les femmes au foyer ouvrirent la remise municipale et sortirent de quoi préparer de la soupe chaude pour tous ceux partis aider dans les recherches.
Au milieu de toute cette agitation, je pus observer Keiichi, le regard hagard, écrasé par l'énormité de ce qu'il se passait, marcher comme une loque humaine en direction de la forêt de pins.
Il n'a peur de rien, celui-là, ou il est complètement fou. Pourquoi aller se mettre tout seul dans un endroit à l'écart des autres, surtout pendant une nuit pareille ?
S'il se trouve quelqu'un ici pour exécuter la sentence qui pèse sur lui, je ne donne pas cher de sa peau...
— Mion, je suis allé vite fait au lac des serpents, mais j'ai rien trouvé.
J'ai un peu éclairé la surface du lac, mais en pleine nuit, il n'y a rien à faire, impossible de le vérifier correctement.
— Oui, d'accord, merci.
Allez sous les tentes là-bas, les femmes ont préparé de la soupe. Réchauffez-vous avec, reposez-vous.
— Mion, tu sais où est-ce qu'elles rangent leurs vélos ?
— Non, pas vraiment.
J'imagine qu'elles les laissent en bas des escaliers.
Épaisses comme elles sont, je les vois mal porter leur vélo sur le dos à chaque fois. L'escalier est pas petit.
— Ouais, je me disais aussi. Non parce que, leurs vélos sont nulle part.
Donc elles sont peut-être parties avec ?
— Si elles sont parties en vélo,
c'est que c'est un peu loin.
Elles seraient parties en ville ?
— Si c'est le cas, ça veut dire qu'elles ne sont même pas à Hinamizawa ?
— Au fait, qui a remarqué que Dame Rika avait disparu ?
— Hmm ?
Aah, c'est Kei, en fait.
Il a dit qu'il avait eu un mauvais pressentiment.
— ... Le gamin de la villa Maebara ?
Ouh là, non, non, non, moi je dis, c'est louche.
— Tiens, en parlant de ça, les Maebara ne sont pas là. Comment ça se fait ? L'heure est grave, pourtant !
— Ils sont pas encore dans l'association de quartier, alors ils n'ont pas été prévenus, ils sont pas dans le registre.
— Rah, ouais ben là, forcément...
— Attends voir,
mais si, ils sont dans l'asso ?
Je les inscrits moi-même. Aah, je sais, ils sont pas dans le registre parce que le registre,
on le fait à la nouvelle année !
Forcément, ils peuvent pas encore être dedans !
— Ouais, ben en attendant, je crois pas à cette histoire de mauvais pressentiment.
— Et puis, la personne qui découvre le tout est toujours la première qu'il faut suspecter.
— Il est où ce garçon, d'ailleurs ?
— Je l'ai vu partir vers les pins, il avait l'air sonné.
Quelqu'un va le chercher ?
Juste au moment où je regardai dans la direction des pins, je vis Rena et Keiichi revenir ensemble.
— Ben alors, p'tit gars, t'étais où ?
J'ai eu peur que tu y sois passé toi aussi, tu sais !
— ... Pardon. Je ferai plus attention.
Il n'a rien ?
Bah, c'est pas grave.
C'est la preuve que je me suis vengée de tous mes ennemis au village, je suppose.
— Ohohohooo ?
Mais c'est que ça sent rudement bon par ici !
Je peux en avoir un peu ?
Une voix grasse et obscène se fit entendre.
Tiens donc, Ôishi ?
Heh, j'imagine qu'il doit faire dans son froc, cette année.
C'est pas du tout la même chose que les années précédentes, il a beaucoup plus à faire...
Son réseau d'informateurs est très performant, presque autant que le conseil de l'association.
Ce qui veut dire qu'il est au courant de la plupart des choses qui se chuchotent ce soir dans le village.
Il doit donc savoir que les disparitions de Rika et du maire sont dues à cette histoire de mécanisme de fermeture changé.
Ce n'est qu'une question de temps, la Police finira par me soupçonner.
Je suis Mion Sonozaki.
En décapitant de mes propres mains les trois clans fondateurs du village, je suis devenue moi-même la tête pensante du système, pour le pire comme pour le meilleur.
Or, je ne peux pas accepter l'existence de ce système.
Je dois donc en théorie assassiner le chef actuel des Sonozaki, ou bien au moins détruire son autorité.
Ce n'est que lorsque le chef des Sonozaki n'aura plus aucune autorité sur le village que ce système deviendra inutile et sera abandonné.
Et ce sera Ôishi qui aura l'honneur de faire tomber toute l'organisation...
Je plongeai mon regard dans le sien.
Ahahahaha, sacré lascar, il a l'air de savoir depuis belle lurette que c'est moi qui ai fait le coup.
Eeeh oui, Inspecteur, c'est vrai, c'est bien la bonne réponse.
C'est moi, la meurtrière que tout le monde recherche.
Moi, Mion Sonozaki.
Héhéhéhéhé... Hahahaha, hahaha, HAHAHAHAHA !