Grâce à ce fragment en particulier, nous pouvons enfin découvrir l'identité de la loi Y, qui règne en secret en maître absolu sur le destin de cet échiquier.

Alors bien sûr, c'est l'information principale, et c'est elle qui vole un peu la vedette au reste.

Mais n'oublions pas que c'est uniquement dans ce fragment-ci que la loi Z est effectivement levée.

En apprenant de leurs erreurs dans les autres fragments, Keiichi et ses amis purent vaincre une loi que Rika Furude avait toujours considérée comme étant absolue. N'oublions pas qu'avant ce fragment, elle abandonnait systématiquement dès le retour de Teppei.

Mais en utilisant la bonne méthode et en se battant selon les règles de l'échiquier, il leur fut possible de vaincre cette loi Z.

Et cette victoire était d'une importance capitale.

Car c'est ainsi que Keiichi put me donner, à moi, une leçon.

Ne jamais abandonner.

Car ce n'est qu'en ayant la foi que je pourrai briser les chaînes de mon Destin.

Et le Destin qui me mène systématiquement à ma mort est, quant à lui, soutenu par la volonté et la foi de Miyo Takano.

C'est pour ça que je n'arrive jamais à m'en sortir, et c'est tout à fait logique.

Pour s'opposer à une force qui dépend uniquement de la foi et de la détermination d'une personne, il faut soi-même avoir la foi dans une force contraire.

Une volonté ne peut être contrée que par une autre volonté.

Et une fois débarrassés des lois X et Z, nous tentâmes de nous opposer à la loi Y,

mais en vain.

Chacune de nos pièces avait mené une belle bataille, mais nos ennemis étaient tout simplement bien plus forts, et Miyo Takano en tête, il fallait bien le reconnaître.

Ils nous vainquirent comme si nous n'étions que de vulgaires insectes et nous ramenèrent à la case départ.

Mais si nous perdîmes, nous ne déclarâmes pas forfait pour autant.

Parce qu'enfin, nous sûmes contre qui nous battre, et surtout, comment.

Nous n'avions pas encore assez de pièces pour vaincre.

Nous n'avions pas encore assez de foi, pas assez de volonté, de détermination.

Mais Hanyû et moi pouvions recommencer, encore et encore.

Nous pouvions reprendre les dés du Destin,

les relancer pour chercher les meilleures combinaisons,

chercher d'autres pièces à ajouter à nos rangs,

et tenter de gagner, encore et encore.

En gardant dans le cœur une volonté aussi forte que celle de notre adversaire.

J'imagine que toi aussi, tu as failli abandonner une paire de fois avant d'arriver ici ?

Mais tu n'as pas abandonné, et nous en sommes au même point, désormais.

Plus qu'un dernier effort. Nous y sommes presque.

Il nous faut maintenant créer le dernier fragment.

Ce fragment nous mènera à la victoire et au bonheur, et comme nous n'aurons plus besoin de rien d'autre, eh bien par défaut,

ce sera le tout dernier fragment de notre existence.

Allez, rassemblons nos pièces.

Mettons nos miracles en commun.

Confie-moi tes rêves, tes souhaits, tes espoirs...